BS00808A.gif (2319 octets) Histoire BS00808A.gif (2319 octets)

L'île de Nouvelle-Calédonie fut découverte par le navigateur britannique James Cook, lors de sa seconde expédition en 1772-1773!; c'est lui qui la nomma ainsi en 1774, à partir du nom ancien de l'Écosse. Le navigateur français d'Entrecasteaux visita l'île, en 1793, et, en 1843, une mission catholique française y fut installée. Il fallut cependant attendre 1853 pour, qu'au nom de la France, l'amiral Febvrier Despointes prenne possession de l'île en représailles au massacre par les indigènes, trois ans auparavant, des marins du navire français l'Alcmène.

La ville de Nouméa fut fondée en 1854, et l'île fut rattachée aux Établissements français de l'Océanie qui englobaient également la Polynésie. En 1860, pourtant, l'île et ses dépendances devinrent une colonie autonome. Elles servirent, en particulier l'île des Pins, de colonie pénitentiaire entre 1864 et 1896. En 1940, la Nouvelle-Calédonie fut l'une des premières colonies françaises à se rallier aux Forces françaises libres du général de Gaulle.

Occupée par les États-Unis à partir de 1942, l'île revint à la France et devint un territoire d'outre-mer en 1946. Elle bénéficie de l'autonomie de gestion, depuis 1976, et d'un statut d'autonomie interne, depuis 1984. Cette même année 1984 fut marquée par de violents affrontements entre les partisans de l'indépendance, regroupés au sein du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), dirigé par Jean-Marie Tjibaou, et les anti-indépendantistes du Rassemblement pour la Calédonie dans la République (RPCR) de Jacques Lafleur.

Un statut d'État indépendant associé à la France fut élaboré en 1985. Mais ce projet resta lettre morte en raison de l'alternance politique en France même, en 1986. Un véritable climat insurrectionnel s'établit alors dans certaines parties du territoire. Aussi, en 1989, de violentes émeutes des séparatistes mélanésiens obligèrent cependant la France à mener des négociations entre les deux parties en présence. Connues sous le nom d'accords de Matignon, ces négociations furent menées par le Premier ministre français de l'époque, Michel Rocard. Elles aboutirent à la mise en place d'un nouveau système d'administration fondé sur une division du territoire en trois provinces. Ce statut reste toutefois précaire et la situation parfois tendue comme le prouva, en 1992, l'assassinat de Jean-Marie Tjibaou.

Le référendum de 1998 n'a pas eu lieu et à la place on été signée les accords de Nouméa qui assurent pendant encore au moins 15 ans le ratachement de la Nouvelle calédonie à la France. En fait grace à ces accords la calédonie se dirige vers plus d'autonomie (maintenant c'est elle qui prend son avenir en main).

Superficie : 19 058 km2; population (estimation 1995) : 181 000 habitants.