Le centre culturel Jean Marie Tjibaou

Espace de rencontre entre la culture kanak
et les cultures océaniennes

Le Centre culturel Tjibaou s'inscrit dans la région Pacifique. Lieu d'accueil et d'échanges avec les cultures océaniennes, il comprend plusieurs espaces consacrés à la culture kanak et aux cultures océaniennes.
- le Chemin kanak: le taro et l'igname, la cordyline et le pin colonaire, le houp et le kaori. Les plantes du pays kanak, partout présentes en Océanie, sont là, porteuses de sens, habitées par leurs fonctions. Avec elles, nous reconstituons un jardin kanak, évocateur de notre lien profond à la nature.
Ce parcours végétal, sorte de chemin initiatique à travers les mythes et les savoirs kanak, conduit de l'entrée du centre à l'aire coutumière. Cinq étapes le rythment, cinq moments fondamentaux de notre civilisation. Ils sont matérialisés par des plantes ou des éléments naturels. Ainsi, l'origine des êtres s'incarne dans le rocher; la terre nourricière dans le billon d'igname et la tarodière ; dans les tertres, se devine la terre ancestrale; le domaine des esprits loge dans le bosquet interdit; la roche percée, elle, permet la renaissance des êtres. Les épisodes de la vie de Téa Kanaké accompagnent ces cinq étapes. Le mythe, ainsi, s'inscrit dans le sol.
- la case Kanaké :lieu ou' l'on pourra, le temps d'une projection multimédia de huit minutes, prendre le pouls du « Coeur kanak » dans toute sa force traditionnelle en même temps que dans son expression contemporaine.
- la case Bwenaado : Bwenaado signifie le " rassemblement coutumier ". Bwenaado exprime les retrouvailles du peuple kanak avec son patrimoine dispersé à travers le monde. Bwenaado accueille dans des conditions muséographiques idéales des pièces de grande valeur artistique et historique prêtées par les musées qui les détiennent. Se succéderont ainsi dans Bwenaado des expositions exceptionnelles d'objets ambassadeurs de la culture kanak ainsi que, dans leur sagesse, nos vieux les désignent. Puis, ces œuvres d'art retourneront dans leur pays d'adoption pour continuer à parler de leur pays d'origine et de sa culture, celle de notre peuple, le peuple kanak.
- la case Jinu : c'est ainsi que l'on définit " l'Esprit" dans les langues kanak du nord de la Grande Terre. Dans Jinu, souffle l'esprit de la culture océanienne. Ici, le lien entre le Centre culturel Tjibaou et le reste de la Mélanésie et du Pacifique sud s'exprime par une quinzaine de sculptures monumentales, conçues à l'intention du Centre culturel Tjibaou par des créateurs de Papouasie-Nouvelle Guinée, d'lrian Jaya, de Vanuatu, de la Terre d'Arnhem en pays aborigène, de Nouvelle-Zélande en pays maori, de Nouvelle-Calédonie en pays kanak. Chacune de ces œuvres est porteuse de sens par rapport à la culture dont elle est issue. Toutes expriment l'origine dès gens et des choses et contribuent à montrer qu'il existe depuis toujours une vision océanienne, spécifique et originale, de l'art et de la création artistique.
- le fonds d'art contemporain kanak et océanien (FACKO) accueillera, dans les espaces MVMKO ( "petite maison" en langue Xârâcùù ) et KAVITARA ( " le seuil de la case ", en langue Ajië ) au côté des artistes kanak, les créations contemporaines des artistes du Pacifique et constituera la plus importante collection d'art contemporain consacrée à la région Pacifique.
- le spectacle : en musique, en théâtre et en danse, le spectacle vivant poursuit sa recherche d'un dialogue et d'un échange entre héritage culturel et création contemporaine, entre groupes locaux et régionaux.
la médiathèque : consacrée aux cultures kanak et océaniennes. A la fois lieu de mémoire et d'information, la médiathèque est un centre de ressources multimédia sur les sociétés du Pacifique.

 

un espace de création et de diffusion de
la culture kanak contemporaine

Élément de rééquilibrage au sein de la société calédonienne, le Centre culturel Tjibaou reconnaît l'identité culturelle kanak et l'affirme au présent.
Quand Jean-Marie Tjibaou posait la question : " Comment peut-on être kanak dans le monde moderne ? " , c'était un défi qu'il lançait à tous les Kanak. Ce défi, c'est celui d'affirmer la culture kanak au présent. Ce défi, c'est d'avoir une place dans la société, d'être reconnu. Ce défi, c'est d'affirmer et de développer l'expression contemporaine.
Dès que la décision de construire le centre a été prise, le travail de réflexion a été de traduire ces objectifs larges en objectifs opérationnels et de marier la vision dynamique et contemporaine de la culture kanak à l'idée même de centre culturel.
Tel est le sens des saisons de préfiguration organisées depuis 1995.
Construites autour d'une programmation culturelle constituée de spectacles (théâtre, danse1 musique), d'expositions, d'ateliers d'artistes, les saisons de préfiguration annoncent l'ouverture du centre et préparent publics et techniciens au fonctionnement du Centre culturel Tjibaou..
L'ambition du centre est de faire que la culture kanak devienne une culture de référence pour la Nouvelle-Calédonie.
Le Centre culturel Tjibaou sera un centre de développement, de création et de diffusion de la culture kanak traditionnelle et contemporaine, un lieu privilégié de sa rencontre avec les cultures présentes en Nouvelle-Calédonie, et un pôle majeur de rayonnement et d'échanges culturels de la Nouvelle-Calédonie en Océanie.